Réseau technique et ingénierie

Notre société DIS traite depuis des années des opérations mettant en œuvre des installations de courants faibles en tant qu’AMO, maitrise d’œuvre ou lors de la phase exécution. Nous avons tiré de cette expérience un certain nombre de bonnes pratiques que nous mettons en œuvre sur nos différentes opérations. Nous souhaitons les partager avec vous, en portant le focus sur l’importance de la conception dans la qualité du réseau qui doit être déployé. Le réseau Ethernet est devenu le support incontournable des installations de systèmes Courants Faibles. C’est notamment le cas pour les bâtiments connectés, tels que les bâtiments labellisés R2S(1), dont le réseau transporte des données et doit permettre le développement de services associés. Il doit, donc, mobiliser toute notre attention dès la phase conception pour ne pas devenir le maillon faible du futur système en place.

L’obligation de résultat de l’entreprise ne peut faire office de cahier des charges. Il est, donc, important de respecter un certain nombre d’étapes dans la conception d’un réseau, même si son périmètre ne concerne que des installations techniques. Ces étapes sont :  la définition du périmètre, la conception de l’architecture, l’intégration des impératifs de sécurité et d’administration, la mise au point et le contrôle du budget.

Le périmètre

Les besoins en points d’accès doivent être identifiés exhaustivement. Ils anticipent les extensions, en termes de capacité de possibilité d’intégration  de futures installations (sûreté, GTB, gestion du confort, …).
Les besoins des futurs utilisateurs ou l’usage du bâtiment détermineront la nécessité ou non, de séparer physiquement le réseau « technique » du réseau « utilisateurs ». Qu’ils soient séparés physiquement ou logiquement, il convient de s’interroger sur les passerelles à déployer entres les 2 réseaux, pour des usages spécifiques, tels que :
– Le système de pré-visite avec la connexion au serveur de gestion visiteurs.
– L’interface avec l’annuaire de l’entreprise.
– …

L’architecture du réseau

L’étude de la topographie des lieux influe sur la définition de l’architecture physique du réseau comme la prise en compte des exigences, en matière de redondance de cheminement, de double attachement des switches(2) ou des serveurs, le nombre de cœurs, ….
Ensuite, la conception de l’architecture logique du futur réseau, intègre les besoins en termes de débits, de redondance, de segmentation et de temps de convergence.
L’architecture physique est, si nécessaire, amendée en fonction des contraintes logiques.

Sécurité et administration

Une fois l’architecture mise au point, il faut définir les mécanismes de contrôle d’accès à ce réseau en intégrant les capacités de l’interface réseau des équipements qui lui seront raccordés.
A ce stade on doit également prendre en compte les aspects de protection contre les virus, la distribution de l’heure, … Puis définir qui exploitera le réseau afin d’identifier les besoins en termes de supervision et d’administration.
Puis vient l’intégration d’éventuels besoins de communication vers l’extérieur et l’étude des moyens de sécuriser ces accès

La mise au point du réseau

Une fois défini, il faut remettre ce réseau à sa place, c’est-à-dire comme support de systèmes techniques. Pour cela la représentation synoptique globale du réseau et des systèmes qui y seront rattachés permet de contrôler que les différents besoins sont bien pris en compte.
La définition du réseau doit nécessairement prendre en compte des considérations écoresponsables :
– Architecture de câblage flexible, évolutive, …,
– Matériels actifs peu consommateurs et avec un MTBF élevé
Nous n’hésitons pas, aussi, à impliquer la DSI du maître d’ouvrage qui demain exploitera et/ou maintiendra peut-être ce réseau. En effet, leurs bonnes pratiques intègrent, déjà, souvent, les contraintes de leur établissement en matière de sûreté.
Enfin, une relecture critique de l’architecture ainsi définie, en permet l’optimisation et à la simplification. Ceci, aux fins d’éviter l’empilement de matériel et l’excès de règles de paramétrage susceptibles de créer des « usines à gaz ».

Le budget

Naturellement, l’indispensable évaluation financière du réseau ainsi conçu et sa comparaison au budget prévu et aux besoins exprimés, ponctue ce travail de conception. On n’hésitera pas, afin d’éclairer le choix du Maître d’Ouvrage, à se projeter, pour définir le coût total de ce réseau en intégrant : la maintenance, la consommation électrique, les besoins en climatisation et la fréquence de remplacement des équipements.

Cette méthodologie, nous la pratiquons sur chacun de nos chantiers, avec rigueur et avec la volonté d’apprendre de chaque opération, qu’elle soit modeste ou de plus grande ampleur.  Voici quelques exemples d’opérations que nous avons réalisées :

Maison d’Arrêt de la Santé : nous avons déployé trois réseaux indépendants supportant respectivement la distribution de la TV sur IP, la chaîne pénale, les réseaux de sûreté et GTB.
Campus Condorcet : nous avons déployé le réseau des services généraux commun avec celui mis à disposition des utilisateurs (2500p) et assuré la couverture totale du site en Wifi.
Site de la Tour Eiffel : nous avons assuré le déploiement du réseau support de la vidéosurveillance et maintenant nous travaillons sur celui du contrôle d’accès
– …etc. (autres références)

RESEAU
Exemple d’architecture de sûreté

Le réseau est un moyen nécessaire au déploiement de systèmes qui apportent du service à l’entreprise. A ce titre, sa conception doit être soignée pour qu’il soit un investissement pérenne pour le maître d’ouvrage : robuste, évolutif et sans faille de sécurité.

Chez DIS, nous sommes à votre service et à votre écoute. N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations.

Norbert MENNY

(1) R2S : Ready2Services 
(2) switch : commutateur réseau